Des courbatures d’écriture

des nouvelles ?

Journal d'atelier

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Chère lectrice,
 
C’est drôle comme ce en quoi nous croyons dur comme fer finit toujours tôt ou tard par être bousculé et remis en question, souvent dans des circonstances sur lesquelles on n’aurait jamais parié. Cette newsletter, par exemple. Il me faudrait, oh au moins une lettre entière pour vous expliquer ce qui m’a poussée à lui redonner vie tant il y a de raisons, de sous-raisons et de sous-sous-raisons imbriquées les unes dans les autres.
Mais aujourd’hui, je voudrais parler en particulier de l’une d’entre elles. Pour tout vous dire, pas celle dont je suis la plus fière.
 
J’avais la nostalgie de la facilité.
 
Si on me demandait de qualifier en un mot ce que c’est d’avoir commencé une carrière d’artiste botanique à quarante ans (toute l’histoire est là, si vous ne savez pas de quoi je veux parler), je dirais : difficile. Je dirais même : DIFFICILE.
 
Pas difficile au point de me demander pourquoi je me suis lancée là-dedans – enfin pas sérieusement. Non. Mais, vous voyez cet espace intérieur imaginaire qu’on appelle la “zone de confort” dans les livres de développement personnel ? Eh bien depuis plusieurs années, c’est une zone qui n’existe plus pour moi. Le sentiment agréable de s’atteler à quelque chose que l’on sait pratiquer avec aisance a disparu de mon quotidien. Ce n’est d’ailleurs pas entièrement déplaisant, loin de là : toutes les personnes qui ont, comme moi, la passion d’apprendre, voient certainement très bien cette forme délicieuse de déséquilibre grâce auquel une part de vous se met en mouvement et vibre avec une intensité impossible à convoquer autrement.
 
Mon amie Marjolaine m’a parlé hier de la planche d’équilibre avec laquelle elle s’entraine depuis qu’elle a décidé de se remettre au surf. En l’écoutant m’expliquer comment elle l’utilisait, j’ai tout de suite pensé que ça avait été ça, ma vie, ces deux dernières années : j’avais vécu sur une planche d’équilibre. Ce n’est pas désagréable, non, c’est même souvent amusant. Mais à la longue, épuisant.
 
C’est comme cela que, peu à peu, s’est insinuée en moi la nostalgie de l’écrit. Cette manière de créer que j’accomplissais avec instinct, aisance et assurance me manquait.
 
J’éprouvais peut-être une urgence d’autant plus pressante à recréer un espace de confort dans mon emploi du temps qu’un chantier de taille m’attend cette année : il est temps pour moi de partir en quête de mon identité – en tant qu’artiste botanique. J’ai désormais de vraies compétences en aquarelle et en dessin, et il m’arrive régulièrement, quand je termine une peinture, d’en être satisfaite (par exemple, la petite clémentine qui ouvre cette lettre, je l’aime vraiment beaucoup) , mais dans sa globalité, mon travail manque encore de ce précieux fil rouge qui relie chacune des oeuvres les une aux autres. Cela fait environ un an que je ne cesse de me questionner à ce sujet, que j’en parle à mon entourage et aux rares artistes que je connais assez pour m’ouvrir auprès d’eux de ces questions. Mais pour le moment, je patine dans la semoule.
 
En voici certainement la raison principale : comme vous le savez peut-être, ma plume a été pendant presque toute ma vie mon moyen d’expression de prédilection – ainsi d’ailleurs que mon principal gagne-pain. Jamais, dans ce domaine, je n’ai eu à me poser la question de mon « style » ou de mon « identité ». Ma manière d’écrire m’a toujours parue personnelle, facilement identifiable et je ne m’en suis jamais inquiétée. Mieux : j’ai toujours eu confiance en elle et en ma capacité à dérouler des idées pour les faire tenir en de courtes histoires. Ne pas savoir comment m’y prendre pour partir en quête d’une identité plus forte, en tant que peintre, m’a plongée dans des tourments d’autant plus profonds que c’est un chemin que je n’ai jamais eu à faire.
 
Pour retrouver un peu de cette sensation de confiance et d’équilibre, le projet de renouveau de cette newsletter arrivait à point nommé.
 
Et c’est ainsi qu’un matin, je me suis attelée à l’écriture de la première lettre comme on vit un jour de rentrée des classes : dans l’impatience enfantine de retrouver une foule de repères familiers et joyeux qui nous rendent d’autant plus heureux qu’on les a délaissés pendant un long moment. J’étais donc là, installée en tailleur à mon petit bureau avec vue sur le jardin, les chats du quartier et les petits oiseaux, un bon litre de thé à ma droite, les nocturnes de Chopin à ma gauche, prête à vivre un grand moment de flow, d’évidence et de facilité.
 
Bien sûr, vous me voyez venir.
 
Il s’est tout à fait passé ce que vous imaginez.
 
Un fiasco complet.
 
Je ne peux même pas décrire à quel point cette première séance d’écriture a été pitoyable. Après quatre ou cinq heures et dix sept brouillons ouverts en même temps sur des sujets sans aucun lien les uns avec les autres, auxquels j’essayais de trouver une articulation logique, j’avais l’impression que le noeud de pensées que j’avais tenté d’éclaircir par la plume s’était encore opacifié. Même mes doigts sur le clavier, pris d’un inexplicable engourdissement, refusaient de m’obéir.
 
Après deux ou trois séances d’écriture du même genre (je n’ose pas vous dire le vrai nombre)(cinq), j’ai fini par accoucher d’une lettre, puis d’une deuxième – celles que vous avez reçues. La présente lettre, je dois vous le confesser, ne s’écrit avec beaucoup plus de facilité que les deux autres. Pourtant, je ne suis pas inquiète, car cette expérience m’a déjà donné de grandes leçons. C’est d’elles dont je voulais vous parler aujourd’hui.
 
Voici la première.
 
J’aime profondément écrire, je le fais depuis aussi loin que je me souvienne et même quand je ne le fais pas sur le papier, j’écris dans ma tête ( il m’arrive même de rayer des mots dans mon monologue intérieur et de reformuler mes phrases). Dès que j’ai su tracer des lettres sur le papier, sans doute vers quatre ans ou cinq ans, j’ai voulu écrire mes propres idées, mes propres poèmes. Autant dire que j’écris depuis très, très longtemps. Depuis une quarantaine d’années, pour être exacte.
 
Si bien que « mon style » s’est forgé de lui même, au fil des ans, sans même que j’aie quoi que ce soit à faire pour le développer à part écrire des milliers et des milliers de pages. Il a poussé un peu comme une herbe sauvage et, lorsque j’ai atteint une période de ma vie où cette écriture s’est trouvée sous les yeux d’un premier public, elle possédait déjà ce qu’on pourrait appeler une « personnalité ». Je crois que pour ceux qui me lisent, ma manière d’écrire est aisément reconnaissable (même si aujourd’hui, je vois aussi combien j’ai eu tendance à appeler « un style » voire, allons-y franchement, un « don » de simples tics de langage).
 
Mais n’ayant plus quinze ans, ni plusieurs décennies devant moi pour trouver cette fameuse identité d’artiste botanique, je vais donc devoir m’y prendre autrement. Première leçon. Comment vais-je faire ? Hey bien, je n’ai pas encore toutes les réponses – j’en ai même à vrai dire très peu. Nous aurons certainement l’occasion de revenir là dessus, mais je propose déjà de troquer “recherche de mon identité” par “construction de mon identité”. Ça fait déjà une sacré différence de point de vue, vous ne trouvez pas ?
 
Deuxième leçon :
 
Tout ce dont on ne prend pas soin finit par tomber en poussière. C’est vrai de nos maisons, de nos plantes vertes, de nos relations et – je le découvre ces jours-ci – de nos facultés.
 
L’autre jour au téléphone, mon amie Mathilde qui revenait du sport me parlait des “courbats” qu’elle n’allait pas manquer d’avoir deux jours plus tard, après une séance un peu tonique. J’aime bien sa manière de parler de ses courbatures en leur donnant un diminutif, comme si c’était de bonnes copines un peu vachardes mais dont le jugement était toujours honnête et fiable.
 
Un peu plus tard, alors que je lui parlais de cette lettre, David mon mari, m’a dit : “Toi aussi c’est ce que tu as. Des courbatures”.
 
Des courbatures d’écriture.
 
Rien de grave, au fond. Juste un avertissement honnête pour nous aider à garder, ou à retrouver le cap.
 

Bonne fin de semaine,

Anne-Solange
 

PS : pour celles et ceux d’entre vous qui ont envie d’apprendre l’aquarelle botanique (ou même plus largement l’aquarelle réaliste), je donne demain soir – vendredi 27 de 19h à 20h – un cours sur l’aquarelle sèche sur Zoom. L’aquarelle sèche est l’une des techniques principales pour pouvoir peindre des sujets de manière réaliste. Tous les détails sont sur cette page. Si vous êtes déjà membre du Club d’aquarelle, ce cours est inclus dans votre abonnement. 

25 réflexions sur “Des courbatures d’écriture”

  1. C’est un tel plaisir de te lire Anne-Solange. C’est un instant de poésie pour moi, un thé à la main, un chat sur les genoux, je me sens confortablement installée dans ton espace créatif avec vue sur jardin, des livres colorés et des fleurs tout autour. Merci pour la délicatesse et la subtilité de tes réflexions, je suis enchantée par tes mots.

  2. Ta newsletter est un vrai bijou, merci de la partager. Sinon je n’avais pas rapproché l’art botanique de l hyperrealisme. C’est intéressant et tout à fait juste par rapport à l illusion.
    Au musée d arts de Nantes, grande expo Hyperrealisme printemps 2023 qui devrait ne pas laisser indifférent et peut être t intéresser.
    Bon week-end !

  3. ZIMMERMANN PIERRE

    Bonjour Anne Solange
    Mon épouse vient de me faire lire votre réflexion sur la peinture réaliste . Vous avez mis des mots sur ce que je pense et ressens très exactement. Je fais ce que j’appelle du réalisme photographique. Je modifie des portraits numériquement, surtout d’enfants et utilise les propriétés, notamment la profondeur de champ pour en faire des peintures acryliques le plus réaliste possible.
    Ce que vous décrivez, je l’ai vu mainte fois en exposition. Les adultes ont un a priori et ignore souvent une expression artistique qui ne leur convient pas. Les passionnés d’art abstrait passent régulièrement devant moi sans détourner le regard. Par contre, ce sont bien souvent les enfants qui tirent leurs parents par la manche pour venir, émerveillés se figer devant mes visages.
    Je ne veux pas être traité d’artiste et artisan d’art me convient très bien. Il est trop tard pour demander aux peintres de la Renaissance ce qu’ils en penseraient, ces fabuleux copieurs !
    L’essentiel , et vous le dites très bien, est de créer de l’émotion et c’est là notre plus belle récompense.
    Je vous souhaite une bonne journée.
    Pierre

  4. Quel bonheur de lire tes newsletters ! Je te suivais sur Cachemire et Soie et je t’ai vu évoluer à travers tous tes talents ! Peu importe le médium (ecriture, photo, web design, réseaux sociaux, livres…) ta personnalité ressort tjs crois moi ! Concernant ton fil rouge, il viendra j’en suis certaine. Le mien est apparu après le premier livre, comme une évidence au fond de moi ! Mais je me dis qu’il évoluera avec le temps c’est sur ! Comme nous finalement ! Mais ça fait du bien d’en avoir un en tout cas, on a l’impression de savoir où l’on va ! A bientôt pr de nouvelles conversations !

  5. Mais quel délicieux plaisir que de lire cette newsletter! J’en aurai bien dévoré encore 100 pages tellement vous êtes douée pour cela aussi! Vous avez une plume fantastique et ça ce ressens déjà dans votre façon d’animer vos cours de toutes facon! J’adore …bonne continuation et bon courage. Nelly

  6. Bonjour
    J’ai été durant 6 ans une élève de Vincent Jeannerot
    Ce que je recherche c’est pas du bla-bla mais des explications claires et des pas à pas pour exécuter des aquarelles avec des trucs pour arranger ou finaliser une aquarelle botanique
    Les cours de Vincent étaient très sympathiques petites musiques douces , des cafés et des boissons accompagnées de douceurs, des fleurs fraîches
    Je recherche la même chose sur internet pour l’aquarelle botanique la générosité de Cindy barillet qui donne de façon très généreuse les astuces pour réussir un pastel
    Les repentirs
    Je suis à la recherche d’un échange en français d’une matinée ou l’on pourrait peindre en visio
    Amicalement
    Marie

    1. Anne-Solange Tardy

      Bonjour Marie, vous êtes tout à fait libre de vous désinscrire de ces lettres si elles vous déplaisent. Quelle chance d’avoir reçu l’enseignement de Vincent Jeannerot.

      Si vous souhaitez des explications et des pas à pas, je vous invite à explorer la proposition du Club d’aquarelle qui me semble correspondre à ce que vous décrivez. Je souhaite, effectivement, créer un « atelier en ligne », par exemple une fois par moi un matin, où chacun pourrait venir avec ses travaux et échanger sur son travail. Est-ce ce que vous avez en tête ?

  7. Bonjour Anne-Solange et merci pour cette belle réflexion. Je découvre à chaque Newsletter votre talent avec les mots… C’est au travers de l’aquarelle botanique que je vous ai découverte et suivie, notemment avec votre cours. Par manque de temps je me retiens de m’inscrire au club de l’aquarelle mais j’appréciais votre « matinale » l’année dernière :) Bref je vous suis discrètement mais sûrement car vous m’inspirez et je me reconnais un petit peu en vous et cela est toujours agréable de partager des idées, des images et des mots avec quelqu’un.
    Et ce matin à la lecture de cette Newsletter je me dis, dans une évidence absolue, mais pourquoi ne pas concilier les deux? les mots apportent une force à l’aquarelle et l’aquarelle vient embêlir les mots de manière élégante et douce. Ce serait un bijoux de les réunir dans un livre…
    Rien d’innovant dans cette idée bien sûre mais juste un beau geste en plus à apporter dans ce monde.
    Au plaisir de vous lire et d’admirer vos aquarelles.

    1. Anne-Solange Tardy

      Merci infiniment pour votre message. Je suis contente que vous vous souveniez avec plaisir du Petit Lever :) L’aquarelle réaliste, demande un peu de temps (il faut souvent plusieurs heures pour peindre un sujet tout simple, par exemple cette clémentine en photo, a demandé environ quatre heures de temps), mais c’est un temps que l’on peut facilement fragmenter, au fil des jours ou des semaines, en plusieurs petites séances de peinture, un peu comme on le ferait des travaux de fil.
      Quand à l’idée de réconcilier ces deux formes d’art, je n’en suis pas encore à planifier un projet d’une telle envergure, mais d’ici quelques années, pourquoi pas ?

  8. Bonjour Anne-Solange,
    c’est fou, j’ai l’impression de retrouver une vieille copine, comme si nous étions allées au lycée ensemble. Je suivais assidûment cachemire et soie et en voyant tes aquarelles, j’ai été époustouflée. « Comment en est-elle arrivée là ? Où était ce talent ? » Je savais que tu avais le goût du beau : assembler les couleurs, créer des compositions, la photographie…Mais quelle technique de dessin et de peinture, je trouve ça fantastique de se développer un tel talent, surtout en tant qu’adulte !
    Ta plume aussi est très belle. J’apprécie vraiment ton recul et ton honnêteté avec toi-même.
    Hâte de te lire encore et d’admirer ton travail.

    1. Anne-Solange Tardy

      Merci beaucoup pour ces mots, Marjorie. Je suis heureuse de lire que tu suivais déjà Cachemire & Soie. Et pour l’aquarelle, je crois vraiment que la seule chose qui compte est le travail et la persévérance. Je ne crois pas du tout dans la notion de talent. C’est d’ailleurs ce que j’espérais un peu exprimer à travers ce texte :) Cela dit, c’est très agréable de recevoir de tels encouragements. Merci infiniment.

  9. En fait il faut sans arrêt jongler avec l’équilibre. Cet équilibre si fragile à maintenir dans nos vies qu’il finit par nous donner des courbatures quand la position a tenir pour le maintenir est devenue inconfortable. Quand les doutes nous assaillent, ca nous déséquilibre mais c’est aussi ça qui nous fait avancer… On parle toujours d’être aligné et c’est ce que nous recherchons tous mais en fait on n’est pas seul dans cet alignement et cet équilibre est tout le temps malmené car quand ce n’est pas nous qui changeons ce sont les autres et donc voilà on essaie de garder le cap sans trop louvoyer. Vaille que vaille. Or louvoyer c’est aussi ça qui est beau. Ca dans ces moments d’égarement, dans ces incertitudes, que l’on se redécouvre… Donc bonne chance dans vos doutes et dans vos inconforts. Et juste pour un trait d’humour, car votre travail est remarquable je me permets qq suggestions à ne pas prendre au sérieux… pq ne pas représenter des fruits pourrissants, inclure de la vie (insectes butinant) ou la nature que l’on veut moins volontiers voir, celle hors de laquelle il se dégage une autre poésie… Bravo pour votre travail et douter c’est avancer, n’en doutez pas ;-)

    1. Anne-Solange Tardy

      J’aime et je souscris à tout ce que vous écrivez : nous louvoyons sans cesse. Tout équilibre est toujours à trouver :) Merci beaucoup pour votre message

  10. ces retrouvailles m’enchantent …je ne sais pas si je reconnaîtrais votre style ou votre plume ou votre patte, ce qui est certain c’est que vos mots font du bien, comme une conversation au coin du feu…

    1. Anne-Solange Tardy

      J’aime tant l’idée que vous ayez une sensation de conversation au coin du feu. C’est exactement l’esprit que j’aimerais insuffler à ces notes, à ces échanges, à cet espace. Merci pour ces encouragements :)

  11. Quel plaisir Anne-Solange de relire ta newsletter. Je fais partie des personnes qui l’ont réclamée et j’aurais été prête à payer un fee chaque mois. Je suis donc ravie de pouvoir de nouveau lire tes mots.

  12. Quel plaisir de retrouver cette « personnalité d’écriture » !
    Le ton en est si léger qu’on ne voit pas les courbatures, un peu comme les danseurs dont on ne perçoit que le mouvement grâcieux.
    Et ça me donne envie de dépoussiérer mes propres facultés.

    1. Quel plaisir de lire ces mots s’enchaînant avant tant de fluidité ! Et si la construction de ton style c’était la construction d’un univers où tout se mêle : ton art de peinture botanique et ton art des mots ? Quand l’un s’absente, il finit par te manquer alors pourquoi pas essayer de les mélanger ?

      1. Anne-Solange Tardy

        Merci beaucoup Lucie pour ton message. C’est vrai que pour le moment, je ne vois pas vraiment comment ceux deux mondes pourraient cohabiter. Mon travail d’artiste – là où je voudrais l’emmener en tout cas – me demande un gros gros travail. Mais peut-être qu’en en parlant simplement ici, c’est déjà déposer une petite graine et qui sait ce qu’il en découlera ? ❤️

  13. Audelia Oliel

    C’est a travers l’écriture que je t’ai connu et suivi et aimé. sur le blog bien avant insta et cie.
    Ça m’avait manqué contente de retrouver tes mots ❤️

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