Une parenthèse

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Chère lectrice,

Cette semaine, j’ai commencé à peu près toutes mes conversations téléphoniques, par ces mots : « c’était génial ! »

Habituellement, j’ai plutôt tendance à tempérer la qualité de mes expériences et à équilibrer un point positif par un autre, qui l’est moins. Il est rare que j’éprouve des sentiments sans mélange, mais c’était le cas de la retraite d’aquarelle que j’ai animée la semaine dernière auprès d’un groupe de huit femmes fabuleuses, dans l’écrin de verdure le plus parfait qui se puisse imaginer pour enseigner l’art botanique : le village de Tiny Houses Parenthèse. 

À vrai dire, je ne sais pas exactement à quoi je m’attendais pour cette retraite d’aquarelle, puisque c’était la première que j’animais. Une méchante laryngite m’avait rendue totalement aphone quelques jours plus tôt et, jusqu’au départ, mes pensées tournaient autour de deux obsession : retrouver ma voix et que mon enseignement soit solide. C’est sans doute pour cela que je me suis sentie cueillie par tout le reste. 

Je n’avais pas songé à la douceur de peindre des heures durant, installées à une immense table sous un grand chapiteau, enveloppées par les bruits, les couleurs, les parfums de la forêt. Cette paix partagée.
 
Je n’avais pas anticipé le plaisir fou qu’il y aurait à sentir la concentration joyeuse de chaque membre du groupe, la camaraderie naissante entre les coups de pinceau, les explications qu’on donne à sa voisine et qui valident notre propre compréhension d’une notion ou d’une autre. Voir le projet de chacune s’élaborer sous nos yeux, chacune avec sa sensibilité, ses connaissances, son expérience.
 
Et que dire des confessions, des histoires de vie de chacune, des temps d’écoute aussi,  partagés au déjeuner ou au dîner ? J’ai toujours pensé que chaque vie, chaque parcours gagne a être raconté, entendu. Plus que jamais j’en suis convaincue.
 
 
Et puis… c’est la première fois de ma vie que je me trouvais au sein d’un groupe aussi intéressé que moi par l’art botanique. Partager sa passion sur les réseaux sociaux est une chose, le faire dans le palpable et le concret offre une toute autre dimension !
 
Cette semaine m’a aussi permis de sentir combien les femmes ont besoin d’espaces comme ceux-ci. De temps pour être ensemble et partager. Simplement. Sans enjeu. Sans quête, ni objectif de production particulier, seulement mobilisées autour d’une envie, d’un projet commun comme ici, apprendre l’aquarelle. Dans ce que je pourrais qualifier d’une certaine forme d’insouciance aussi.
 
C’est drôle, alors que je me suis toujours perçue comme quelqu’un qui fuit facilement les interactions sociales, je m’aperçois cette année que de toutes les manières d’enseigner, ce sont celles qui me permettent de vous rencontrer qui me rendent le plus heureuse. Les ateliers chez Adeline Klam ou chez Make, les cours ou les stages sur Zoom et, bien sûr cette retraite extraordinaire. 
 
Je nous souhaite à toutes – moi compris – de trouver comment faire “pause” de temps en temps. Non pas nécessairement pour s’échapper du quotidien, mais parce que rien ne nourrit aussi bien le coeur que des expériences et des rencontres. Désormais, je rêve moi aussi de m’offrir une parenthèse d’aquarelle botanique dans un lieu agréable et où cette fois, à mon tour, je me laisserais guider.
 
Bonne fin de semaine !
Anne-Solange

Prochaines dates d'ateliers

Les prochains ateliers en présence auront lieu :
– Le 26 août chez Make à vannes (8 participants maximum)
– Les 22, 23 et 24 septembre chez Adeline Klam à Paris (4 ateliers de 3h à une journée).
– Je vous communiquerai bientôt la date de la prochaine retraite chez Parenthèse, qui aura lieu en 2024

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