Ce que l’on veut vraiment montrer

des nouvelles ?

Journal d'atelier

directement dans votre messagerie
Désabonnement possible à tout moment

Si vous me suivez sur Instagram, vous le savez forcément (étant donné que je vous rebats les oreilles avec ça toute la sainte journée) : je participe depuis quelques mois à un cours d’aquarelle botanique qui m’apprend toute sorte de choses… pas nécessairement liées à l’aquarelle ou au dessin.

Par exemple, j’avais toujours pensé que le dessin scientifique devait être une représentation la plus fidèle possible afin de permettre d’identifier, comprendre, cataloguer avec la plus grande précision. Et donc, je ne cessais de me demander quel était le sens de l’illustration botanique dans un monde où une photo permettra toujours une expression plus fidèle de la plante.

Et ce week-end, pour la première fois, j’ai commencé à comprendre. Le dessin botanique permet de sélectionner les infos importantes et de mettre l’emphase sur certaines parties remarquables de la plante, en mettant à l’arrière plan les infos de second ordre. Elle ne se distingue pas spécialement parce qu’elle a su saisir les moindres détails de chaque petite veine de telle feuille (ça, c’est plutôt ce qu’on appelle du dessin hyperréaliste), mais parce qu’elle a su en saisir le mouvement général et mettre l’accent sur ce qui compte.

En photo, nous avons tendance à penser que les outils dont on dispose pour faire notre image (appareil photo, logiciel de retouche, compétences pour utiliser tout cela) ont surtout une vocation esthétique. Mais on passe souvent à côté de leur véritable fonction qui est de nous aider à dire, montrer, hiérarchiser les informations.

Regardez par exemple cette photo qui illustre très bien le thème de demain, Sandales. Elle a été prise chez mon amie Anne, qui possède une entrée magnifique, haute en couleurs et pleine de détails charmants qui attirent l’oeil.

Mais comment voulez-vous que mes sandales se détachent dans un environnement aussi concurrentiel ? ;-) Le travail du photographe, dans ce cas-là, est de réfléchir à la meilleure manière de mettre l’emphase sur ce qu’on veut montrer. Comme pointer du doigt quelque chose, mais plus discrètement. 

L’idée, c’est de créer l’illusion que l’oeil est irrésistiblement attiré par ce que l’on désire montrer. Et cela peut passer par plein de choses.

Mettre l'accent sur ce que l'on veut montrer

En fait, on peut mobiliser presque tous les outils que l’on connaît pour servir cet objectif et s’assurer que notre photo raconte bien ce que l’on désire lui faire dire.

Les règles de composition, par exemple, nous aident à comprendre comment l’oeil balaie une image et comment intercepter son attention au bon moment.

La retouche des couleurs qui peut permettre par exemple d’affadir légèrement tout ce qui se trouve autour de notre sujet principal et d’aider à le mettre en avant.

La vignette qui donne le sentiment que l’objet central se trouve “éclairé” (alors que non, ce sont les côté de l’image quo sont assombri)

Le simple fait de placer l’élément que l’on veut photographier légèrement en retrait, ou bien au centre de la photo.

En forçant sur sa couleur particulière afin de lui permettre de se détacher du reste.

Ou encore en s’appuyant sur la théorie des couleurs et en recherchant les couleurs qui se répondront parfaitement les unes les autres.

C’est toute la richesse de ces outils, qui va bien au-delà de leur aptitude à “faire joli” ou à donner à une photo le petit twist à la mode et qui change d’une année sur l’autre. Dans mon cours de photo, on prend chacun d’eux et on l’explore pas à pas pour en comprendre le mécanisme… et la puissance, car une fois que l’on sait les utiliser, c’est vraiment tout un langage qui devient accessible.

4 juin - Sandales

avant

Ici, malgré le bel environnement, tout est confus et tristounet. Rien n’est mis en avant, rien ne brille par sa présence.

après

Là, la couleur des sandales se détache mieux et leur position les met en valeur. Elles semblent avoir trouvé leur écrin.

Et vous, que vont vous inspirer ces petites sandales ? N’oubliez pas de partager le résultat de vos explorations sur Instagram en utilisant les hashtags #365joursdinspiration et #atelierinstagratitude.

Et d’ici là à demain pour une nouvelle lettre ! Bonne journée,

Anne-Solange

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut